Faut-il être stable financièrement avant d’avoir des enfants ?
Faut-il être stable financièrement avant d’avoir des enfants ?
Pour les chrétiens, les enfants représentent une bénédiction de Dieu et occupent une place d’honneur dans la Bible.
Toutefois, dans le contexte contemporain, marqué par des incertitudes économiques et de fortes pressions sociales, avoir des enfants peut parfois être perçu comme une contrainte, en particulier sur le plan économique. Dans les pays développés, la stabilité financière est d’ailleurs souvent citée comme une préoccupation majeure pour les couples désireux de fonder une famille. Mais est-ce vraiment nécessaire d’être stable financièrement avant d’avoir des enfants ?
Cet article tentera de répondre à cette question à travers une perspective chrétienne. Il traitera notamment des coûts liés à l’éducation des enfants, analysera cette thématique à la lumière des Écritures, questionnera l’importance de la stabilité financière, s’interrogera sur le moment propice pour fonder une famille et conclura avec des recommandations pratiques pour s’y préparer.
Table des matières
#1 Le coût moyen d’un enfant en France
Si élever un enfant est sans conteste une aventure riche en émotions, c’est également une source importante de dépense. Le ministère des Solidarités et de la Santé estime qu’un enfant coûte en moyenne 180 000 € de sa naissance jusqu’à ses 20 ans (étude de 2022). Voici un aperçu des différents coûts selon les étapes de la vie :
- Bébé (Naissance à 3 ans) :
Un foyer dépense, avant la naissance, environ 1 500 € pour des équipements tels que la poussette, les meubles et la puériculture. De la naissance jusqu’à 3 ans, le coût mensuel se situe entre 270 € et 410 €. Cette estimation couvre les frais tels que la nourriture, la crèche, les activités et les loisirs.
- Enfant (3 ans à 11 ans) :
Bien que l’éducation soit gratuite, des dépenses telles que la garderie, la cantine et le transport scolaire s’ajoutent. L’habillement représente environ 1 200 € par an. L’Insee estime que le coût annuel pour un enfant entre 7 et 11 ans est de 5 340 €.
- Adolescent (12 ans à 17 ans) :
Le coût annuel s’élève à 6 552 € (Cette somme prend en compte les dépenses liées à l’éducation, la santé, les loisirs et les besoins quotidiens);
- Adulte (plus de 17 ans) :
Pour un adulte toujours à la charge de ses parents, le coût s’établirait entre 60 et 65 € par jour, soit environ 2 015 € par mois.
#2 Avoir des enfants à la lumière de la Bible
Si vous suivez mes prescriptions, si vous gardez mes commandements et les mettez en pratique (…) Je me tournerai vers vous, je vous donnerai des enfants et vous rendrai nombreux, et je maintiendrai mon alliance avec vous.
Lévitique 26 :3-9
Avec la transformation de la société et l’évolution des aspirations individuelles, certaines personnes préfèrent donner la priorité à leur carrière, à leurs études, à leurs voyages, ou à d’autres expériences personnelles avant de penser à fonder une famille. De la même manière, d’autres décident de renoncer à la parentalité pour des considérations écologiques.
En opposition à ces visions contemporaines, les écrits bibliques voient les enfants comme une réelle bénédiction.
Adam et Ève reçurent l’instruction de « Reproduisez-vous, devenez nombreux, remplissez la terre et soumettez-la ! » (Genèse 1 : 28). Après le déluge, Noé et ses fils reçurent la même recommandation (Genèse 9 : 1,7), soulignant ainsi l’importance de la descendance. Dans le chapitre 17 de Genèse, Dieu assure à Abraham une lignée abondante.
Dieu promet également aux Israélites, récompensant leur obéissance par des bénédictions, notamment la procréation (Lévitique 26 :3-9 ; Deutéronome 7:13-14 ; 28:4). Dieu exprimait également son désaccord envers les peuples païens voisins qui sacrifiaient leurs enfants à des divinités.
Le psaume 127 magnifie la notion de famille et la bénédiction que constitue l’arrivée des enfants :
L’héritage que l’Eternel donne, ce sont des fils ; les enfants sont une récompense. Les fils qu’un homme a dans sa jeunesse sont pareils à des flèches dans la main d’un guerrier: heureux l’homme qui en a rempli son carquois! Il n’aura pas honte quand il parlera avec des ennemis à la porte de la ville.
Psaume 127 : 3-5
La Bible utilise également le concept de famille pour transmettre des enseignements spirituels plus profonds. Divers versets bibliques expriment le désir de Dieu de voir les êtres humains devenir Ses enfants. (Malachie 2:15 ; 2 Corinthiens 6:18 ; Galates 3:26-29 ; Hébreux 2:10 ; 1 Jean 3:1-2).
Néanmoins, la procréation n’est pas une obligation pour honorer et glorifier Dieu. Jésus, respectant parfaitement la loi juive, n’a pas eu d’enfants durant ses 33 années. Il considérait le célibat comme un choix personnel (Matthieu 19 : 12). De son côté, l’apôtre Paul préconisait le célibat pour mieux servir Dieu (1 Corinthiens 7 : 38).
Il est en effet possible d’être spirituellement fécond et d’augmenter le nombre de citoyens du Royaume de Dieu en obéissant au commandement de Jésus « aller faire de toutes les nations des disciples » (Matthieu 28 : 19).
De manière plus concrète, avoir des enfants dans sa vie apporte des bénédictions particulières pour le couple, influençant le caractère, la foi et la relation avec Dieu. Voici quelques-unes de ces bénédictions :
- Cultiver l’altruisme : Les besoins des enfants aident à modérer l’égoïsme des parents.
- Croissance personnelle : La parentalité stimule le développement de vertus chrétiennes comme la patience.
- Joie et bonheur : Les enfants apportent des moments inestimables de joie.
- Responsabilité et but : Les enfants donnent un sens renouvelé de responsabilité et de mission dans la vie.
#3 Démystifier la nécessité de la stabilité financière et valoriser la parentalité précoce
La décision de fonder une famille est souvent influencée par la recherche d’une sécurité financière. Toutefois, cette stabilité est-elle véritablement essentielle avant de se lancer dans cette aventure ? Cette section déconstruira ce mythe tout en mettant en lumière les bénéfices d’embrasser la parentalité à un âge précoce.
Tout d’abord, la notion de « stabilité financière » est hautement relative. Ce qui est considéré comme stable pour un couple ne le sera pas nécessairement pour un autre. Les critères de stabilité varient en fonction des contextes socio-économiques, des aspirations personnelles et des standards culturels.
Par ailleurs, atteindre une stabilité financière avant la naissance d’un enfant s’avère souvent complexe. Beaucoup considèrent qu’ils parviennent à atteindre ce niveau seulement vers la fin de la trentaine ou le début de la quarantaine. Il est donc illusoire d’attendre si longtemps avant de décider d’avoir des enfants. Les considérations financières ne devraient pas entraver la décision de fonder une famille.
De plus, biologiquement et énergétiquement parlant, il y a des avantages à avoir des enfants plus tôt dans la vie. Les risques de complications pour la mère et l’enfant sont généralement moindres chez les femmes plus jeunes. De plus, la jeunesse apporte souvent une énergie et une vitalité qui peuvent aider à naviguer à travers les défis de la parentalité.
Ainsi, la quête de stabilité financière, bien que valable, ne devrait pas retarder indûment la décision de fonder une famille, surtout lorsque l’on prend en compte les avantages biologiques et énergétiques d’une parentalité précoce. Il est essentiel de reconnaître que chaque parcours est unique et que la parentalité, quel que soit le moment, est une expérience enrichissante et précieuse.
En tant que chrétien, la foi en la providence divine doit occuper une place prépondérante. Même face à l’incertitude, croire que Dieu pourvoira aux besoins essentiels apporte une profonde assurance. La famille, avec ses joies et ses défis, est au cœur du dessein divin, et la valeur spirituelle de celle-ci transcende largement les préoccupations matérielles.
#4 L'importance d'une préparation adéquate
Arrange tes affaires à l’extérieur, prends soin de ton champ ! Ensuite tu construiras ta maison.
Proverbes 24 : 27
Bien qu’il soit impossible d’être totalement prêt à accueillir des enfants et que l’argent ne constitue pas un critère déterminant, une préparation financière minimale est néanmoins recommandée.
- Baisser son niveau de vie : L’arrivée des enfants nécessite souvent des ajustements dans les dépenses. Il peut être pertinent de revoir certaines habitudes de consommation et de prioriser les besoins essentiels de la famille.
- Avoir un revenu stable : Il est primordial d’avoir au moins une source de revenu stable pour couvrir les besoins essentiels de la famille.
- Mettre en place un budget : Il est conseillé de créer un budget qui prend en compte les dépenses courantes et futures liées à l’arrivée d’un enfant.
- Disposer d’un fond d’urgence : Avoir une réserve d’argent pour les imprévus, tels que les frais médicaux ou les dépenses liées à l’éducation, est essentiel.
Par ailleurs, Il est recommandé de prendre en mains ses finances avant de songer à la parentalité ou au mariage. Commencer dès l’adolescence serait l’idéal. En réalité, il est souvent plus simple d’économiser, d’investir et d’entreprendre lorsqu’on est plus jeune. Ces démarches peuvent devenir plus ardues une fois en famille.
Conclusion
Bien que la stabilité financière soit un élément à prendre en compte, elle ne devrait pas empêcher la décision de fonder une famille. La Bible enseigne que la descendance est une bénédiction, mais elle ne fixe pas de normes strictes en matière de finances. Il est néanmoins judicieux de se préparer un minimum.
La parentalité implique bien plus que de simples considérations matérielles; elle demande une profondeur d’amour, de sacrifice et de dévouement. Dans cette perspective, s’appuyer sur des principes spirituels et des valeurs solides peut aider à naviguer à travers les défis parentaux, quels que soient les moyens financiers disponibles.
Ce blog a pour objectif de vous aider à améliorer vos finances personnelles à travers des principes bibliques et des enseignements financiers.
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1 commentaire
Jefferson · 22/07/2024 at 2:39 am
Excellent article, loin de la pression sociale et des considération des autres, il faudrait effectivement être en mesure d’assumer au moins l’arrivée d’un enfant… et je suis africain.