Comment survivre à un effondrement de la société ?
Comment survivre à un effondrement de la société ?
À travers l’histoire, l’humanité a été confrontée à des périodes de grande adversité, où des sociétés entières ont été secouées par des effondrements économiques, des conflits dévastateurs et des catastrophes naturelles.
Ces époques ont été éprouvantes pour ceux qui les ont traversées, beaucoup luttant pour leur survie. La rareté des ressources, l’insécurité, l’instabilité politique et la désintégration des structures sociales ont profondément affecté la vie quotidienne des citoyens.
Même s’il ne faut pas céder à l’alarmisme et que prévoir l’avenir est difficile, un effondrement de la société actuelle reste possible. Quelques personnes se tournent d’ailleurs vers le suvivalisme, cherchant à acquérir les compétences et les ressources nécessaires pour faire face à d’éventuelles crises ou situations d’urgence.
Cet article examinera le survivalisme sous un angle chrétien et se concentrera sur les stratégies optimales de préparation et de protection face à la possibilité d’un effondrement.
Il est important de préciser que cet article constitue un pur exercice intellectuel et ne prétend pas avoir une portée prédictive ou scientifique. L’avenir est, par nature, imprévisible.
Table des matières
#1 Que penser du survivalisme en tant que chrétien ?
Va vers la fourmi, paresseux ! Observe son comportement et deviens sage : elle n’a ni chef, ni inspecteur, ni supérieur ; en été elle prépare sa nourriture, pendant la moisson elle récolte de quoi manger.
Proverbes 6 : 6-8
Le survivalisme, aussi connu sous le terme de « prepping », est une pratique et philosophie axée sur la préparation à la survie en cas de catastrophes majeures ou d’effondrements sociaux.
Né aux États-Unis durant les années 1960 en pleine guerre froide, il a évolué en néo-survivalisme, axé sur l’autosuffisance et l’indépendance vis-à-vis du système économique mondial.
Le survivalisme couvre une large gamme d’activités, de l’autosuffisance alimentaire et énergétique, aux stratégies de résilience économique, et jusqu’aux formations militaires pour les scénarios les plus extrêmes. Il se manifeste de différentes manières, adaptées aux croyances et situations individuelles.
La question demeure : cette pratique est-elle alignée avec les valeurs chrétiennes ? À mon avis, cela dépend du contexte et de l’intention.
La Bible elle-même aborde la préparation et la sagesse dans la gestion des ressources. Joseph interprète des rêves et se prépare à sept années de famine, garantissant la survie de l’Égypte (Genèse 41). Noé construit une arche en réponse à une révélation divine d’un déluge imminent (Genèse 6-9). La parabole des dix vierges (Matthieu 25:1-13) enseigne la sagesse de la préparation, célébrant celles qui gardent de l’huile pour leurs lampes.
Néanmoins, en tant que chrétiens, il est essentiel de rester vigilants face aux messages alarmistes contemporains, notamment de ceux provenant de groupes écologistes ou politiques radicaux.
En effet, le survivalisme devient problématique lorsqu’il est dicté par la peur irrationnelle, l’égoïsme ou l’obsession, éclipsant la confiance en Dieu. Il devient également préoccupant s’il mène à l’isolement social, à des actes illégaux ou immoraux, ou s’il se base sur des théories non fondées.
#2 Se préparer à un effondrement économique : 6 conseils !
Conseil #1 : Se préparer financièrement
Durant les crises économiques, les gouvernements et institutions financières sont susceptibles d’imposer des contrôles de capitaux et des restrictions bancaires, comme ce fut le cas en Grèce en 2009. Les impôts pourraient par ailleurs augmenter et les aides sociales diminuer.
Il est donc crucial de gérer ses finances personnelles prudemment et de se préparer à toute éventualité dès aujourd’hui, la santé financière étant centrale dans la stratégie globale de préparation. Cette section abordera six principes fondamentaux pour bâtir une résilience économique.
- Principe #1 : S’éduquer financièrement
« L’argent sans intelligence financière est de l’argent vite disparu. »
Robert Kiyosaki
L’argent est un facteur déterminant dans de nombreux domaines de la vie. Être capable de le gérer est un avantage considérable, surtout en temps de crise économique, où les ressources sont limitées.
L’éducation financière, souvent absente des cursus scolaires, laisse beaucoup de personnes avec une compréhension limitée des concepts financiers, même basiques. Heureusement, il est aujourd’hui possible de s’informer de manière autonome grâce à une multitude de ressources disponibles telles que les vidéos, podcasts, livres, blogs et cours en ligne.
Lecture recommandée : le guide de l’investisseur débutant
- Principe #2 : Vivre en dessous de ses moyens
La société d’aujourd’hui incite en permanence à la consommation. Parmi les produits ou services achetés, beaucoup sont en réalité superflus et diminuent la capacité d’épargne des individus.
La personne prévoyante résiste à la tentation de dépenser et se contente du nécessaire. Il ne porte pas de vêtements couteux, n’achètera pas le dernier smartphone, évitera de manger à l’extérieur et s’abstiendra de partir en voyage.
Adopter un style de vie frugal et s’y tenir est essentiel pour la résilience financière. En dépensant moins que ce que l’on gagne et en budgetisant, il devient possible de bâtir une épargne solide, d’investir judicieusement et d’affronter les imprévus avec plus de tranquillité.
- Principe #3 : Établir un fonds d’urgence
Un fonds d’urgence est une réserve financière correspondant à 3-6 mois de dépenses courantes, destinée à faire face aux imprévus tels que la perte d’emploi, les urgences médicales, les réparations inattendues, etc.
En période de crise, ce fonds est vital car il offre une sécurité financière sans avoir à s’endetter. Il assure également la tranquillité d’esprit, permettant de gérer les imprévus sans compromettre les besoins fondamentaux ou la stabilité financière.
« Un fonds ainsi transforme une crise en un petit souci. Dès lors que j’ai mis en place un fonds d’urgence, j’ai arrêté d’avoir des urgences. »
Dave Ramsey
- Principe #4 : Diversifier son portefeuille en incluant des actifs résilients
La diversification des investissements est essentielle pour atténuer les risques, particulièrement en temps de crise où certains secteurs peuvent subir de lourdes pertes. Elle contribue à l’équilibre et à la stabilité du portefeuille d’investissement.
Il est essentiel de prioriser l’investissement dans des actifs résistants aux fluctuations économiques. Au fil de l’histoire, certains investissements ont régulièrement prouvé leur statut de valeurs refuges, notamment les terres, les œuvres d’art, et l’or.
Il me semble également sage de conserver une réserve de liquidités pour répondre aux besoins immédiats, de détenir des parts d’entreprises robustes qui ont résisté aux crises antérieures, et d’allouer une portion de son portefeuille au Bitcoin, souvent considéré comme l’or numérique.
Conseil #2 : prendre soin de sa santé
Une bonne santé est essentielle pour faire face avec résilience à un effondrement économique, un fait qui, bien qu’évident, mérite d’être souligné.
Être en bonne santé, tant sur le plan physique que mental, ne se limite pas seulement à réduire les coûts des soins médicaux ; cela facilite aussi la gestion du stress en période d’instabilité, tout en préservant la productivité et en assurant une flexibilité professionnelle.
Il est donc vital de prendre soin de sa santé en adoptant une alimentation équilibrée, en pratiquant une activité physique régulière, en s’assurant un sommeil réparateur et en gérant efficacement le stress pour réduire les risques de maladie et conserver une bonne forme physique.
Conseil #3 : favoriser l'apprentissage continu et l'acquisition de compétences pratiques
L’éducation ne s’arrête pas quand vous sortez de l’école ou de l’université. Elle continue tout au long de la vie.
Richard Branson
Dans un monde en constante évolution, la formation continue est un atout indispensable pour rester compétitif et s’adapter au marché du travail. Heureusement, l’accès au savoir est aujourd’hui grandement facilité par des ressources variées telles que les plateformes de cours en ligne, YouTube, les blogs, les livres et les podcasts.
L’individu ne doit en effet jamais se reposer sur ses lauriers. Il doit faire preuve de curiosité et s’efforcer de trouver du temps pour sa formation continue.
De plus, dans le contexte d’un effondrement, des compétences pratiques telles que la construction, la mécanique, l’agriculture, le jardinage, la couture ou la sécurité peuvent non seulement renforcer l’autonomie mais également fournir des sources de revenu alternatives.
Conseil #4 : Vivre en communauté
Dans le contexte d’un effondrement, il est peu probable qu’une personne isolée parvienne à subsister sur le long terme. Les êtres humains sont des créatures sociales dotées de qualités et de défauts, de forces et de faiblesses. Il est essentiel de reconnaître la nécessité d’autrui, tant pour leurs compétences que pour le soutien émotionnel qu’ils apportent.
Dans une communauté, les gens s’entraident et partagent leurs savoir-faire et ressources, ce qui les rend plus forts face aux difficultés économiques. L’union et le partage des responsabilités au sein du groupe aident aussi à mieux résister aux crises.
Pour un chrétien, créer une communauté avec d’autres chrétiens semble naturel. Il est plus aisé de tisser des liens et de construire un environnement de confiance avec ceux qui partagent les mêmes valeurs et le même but de vie, qui est de glorifier Dieu. Cela évite les complications qui peuvent survenir avec des non-croyants.
Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres.
Romains 12 : 4-5
Des groupes comme les Amishs, les Mennonites, les Huttérites et les Bruderhof ont adopté cette vie en communauté, recherchant l’autonomie loin du monde extérieur. Ils incarnent, souvent sans en avoir conscience, une forme de survivalisme par leur mode de vie autosuffisant.
Conseil #5 : choisir un bon environnement de vie
Dans un contexte d’effondrement économique, le choix du lieu d’habitation n’est pas à prendre à la légère, car il y a de nombreux aspects tels que l’accès aux ressources, la sécurité, ou encore la possibilité de créer une communauté.
De manière générale, il est préférable d’éviter les grandes villes car elles sont souvent plus vulnérables aux pénuries et peuvent présenter des risques plus élevés pour la sécurité personnelle.
L’exemple de la Nouvelle-Orléans lors de l’ouragan Katrina en 2005 démontre les difficultés que les grandes villes rencontrent en cas de désastre : pénuries, effondrement des services essentiels et augmentation de la criminalité.
L’identification d’une localité résiliente repose sur plusieurs paramètres essentiels, tels que les valeurs des habitants, la disponibilité de ressources naturelles et l’accès à des services vitaux. La fertilité du sol et le coût d’acquisition des terres sont également des considérations économiques significatives.
Conseil #6 : Être autosuffisant
L’autosuffisance est l’aptitude d’un individu, d’une communauté ou d’une économie à répondre à ses besoins fondamentaux tels que la nourriture, l’eau et l’énergie, sans dépendre de sources extérieures. Cela implique la production et la gestion indépendantes des ressources nécessaires à la vie quotidienne.
Cette section examinera quatre aspects clés de l’autosuffisance : la gestion indépendante de l’eau, la production alimentaire, la génération d’énergie et l’auto-défense.
- Autosuffisance hydrique
L’accès à de l’eau potable est crucial pour un mode de vie autonome, particulièrement là où les infrastructures de distribution sont absentes. Il est donc vital de repérer des terrains avec des sources d’eau naturelles exploitables pour installer des systèmes de captage comme un puit ou une citerne de récupération d’eau de pluie.
- Autosuffisance alimentaire
L’autosuffisance alimentaire repose sur des stratégies diversifiées. Cultiver un potager est essentiel, offrant des produits frais et un surplus pour la vente ou l’échange, tout en contrôlant l’usage des pesticides.
L’élevage est aussi fondamental pour l’autosuffisance, avec par exemple un poulailler pour les volailles et des clapiers pour les lapins. Introduire des chèvres ou des porcs peut diversifier les sources de nourriture. Et dans les espaces plus vastes, posséder une vache peut fournir lait et engrais.
Enfin, la conservation alimentaire par la mise en conserve et le saumurage est une technique complémentaire qui étend la durée de consommation des aliments produits,
- Autosuffisance énergétique
Atteindre l’autosuffisance énergétique est un autre objectif crucial. Cela implique souvent l’isolation des bâtiments, l’installation de panneaux solaires, d’éoliennes ou de systèmes hydrauliques pour produire de l’électricité, et peut être complété par des solutions de stockage d’énergie, comme les batteries, pour une alimentation constante.
- Sécurité autonome
Vivre en autarcie requiert de prêter une attention spéciale à la sécurité, particulièrement quand les services d’urgence ne sont pas facilement accessibles.
Il est crucial de mettre en œuvre des mesures de protection, telles que l’installation de systèmes de surveillance, y compris des caméras et des alarmes, l’établissement de barrières physiques comme des clôtures ou des murs, ainsi que l’apprentissage des premiers secours et des techniques de défense personnelle.
Ce blog a pour objectif de vous aider à améliorer vos finances personnelles à travers des principes bibliques et des enseignements financiers.
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