Quand aider les pauvres devient néfaste !

Publié par Valentin le

Quand aider les pauvres devient néfaste !

Il est plus difficile de donner de l’argent intelligemment que d’en gagner.

Dale Carnegie

Les Écritures regorgent de versets appelant le croyant à faire preuve de compassion envers les pauvres. Ce qui est moins évident néanmoins, c’est la manière par laquelle les chrétiens peuvent et doivent agir afin de répondre le plus fidèlement possible à cette directive de Dieu. 

En effet, parmi toutes les options caritatives disponibles dans nos sociétés modernes, nombreuses sont celles qui sont inefficaces, voire néfastes pour les plus démunis. Cette affirmation peut sembler scandaleuse pour certains, mais il existe bel et bien une charité toxique.

Cet article a pour objectif d’aider les croyants à mieux comprendre les défaillances de cette charité contemporaine, abordera la pauvreté à la lumière de la Bible, et proposera des solutions pour aider le plus efficacement possible les personnes dans le besoin.

Quand aider les pauvres devient néfaste 2

Table des matières

#1 Le problème

A) Exemples de charité toxique

Il est parfois difficile d’imaginer que la générosité puisse faire du mal aux gens. Certes, tous les actes de charité ne sont pas toxiques, mais de nombreuses voix s’élèvent pour alerter sur certaines pratiques néfastes.

Dans son livre La grande évasion: Santé, richesse et origine des inégalités, Angus Deaton, lauréat du Prix Nobel d’économie de 2015, tire à boulets rouges sur l’aide humanitaire à destination des pays pauvres. En plus d’être coûteuse et inefficace, il soutient que l’aide envoyée ne fait qu’empirer les choses, car l’argent profite surtout aux gouvernements, rarement à la population, maintenant le pays dans la spirale de la pauvreté.

Dans une interview réalisée par la ville de Bolton (Angleterre), Dean Paul, ancien SDF, recommande aux gens d’arrêter de donner de l’argent aux mendiants : « Ne donnez pas d’argent aux mendiants. Les gens qui donnent de l’argent pensent qu’ils aident, mais ce n’est pas le cas – ils soutiennent les habitudes de consommation de drogue et alimentent la poche d’un dealer. » Dean Paul explique que, s’il a réussi à reprendre une vie normale, c’est avant tout grâce à l’aide d’associations locales, dont une église, qui l’ont soutenu pendant plusieurs mois.

Dans son livre Toxic Charity, Robert Lupton, un philanthrope chrétien, dresse un bilan très négatif des missions/voyages humanitaires à l’étranger. Il critique tout d’abord le « business » derrière ces projets, où de nombreux entrepreneurs et organismes s’enrichissent en exploitant la misère des gens et la compassion. Il critique également les aberrations économiques de ces missions : « Les équipes de missions américaines qui se sont précipitées au Honduras pour aider à reconstruire les maisons détruites par l’ouragan Mitch ont dépensé en moyenne 30 000 $ par maison – des maisons que les habitants auraient pu construire pour 3 000 $ chacune. »

B) Émotions, égoïsme et paresse

Les exemples de situation où la charité fait plus de mal que de bien sont légion. Néanmoins, une question demeure… Pourquoi les aspects « résultat » et « efficacité » sont-ils si souvent négligés dans les actes caritatifs ?

À cette question, Robert Lupton répond que, les individus étant intrinsèquement compatissants, l’émotionnel prend facilement le dessus sur le rationnel. Le bienfaiteur agit dans l’immédiat, sans réfléchir aux conséquences réelles de son acte. 

Cet aspect de « compassion émotionnelle » est d’ailleurs exploitée par de nombreux individus, organismes et idéologies afin de manipuler et de parvenir à leurs fins.

Un deuxième élément de réponse pourrait être lié au caractère « égoïste » de la charité. Dans de nombreux cas, l’individu évalue l’acte de charité à travers les bénéfices qu’il reçoit, plutôt que ceux reçus par les personnes aidées. Cela ne veut pas dire que l’altruisme pur n’existe pas, mais il est rarement désintéressé. Les raisons profondes peuvent être multiples :

  • « Je veux aider pour me sentir mieux. »
  • « Je veux être bien vu par les autres. »
  • « Je veux plaire à Dieu. »
  • « Je veux plus de sens. »

Ce phénomène est d’ailleurs particulièrement visible sur les réseaux sociaux où certains n’hésitent pas à partager les photos de leur dernier voyage humanitaire. Par conséquent, un acte de charité tourné principalement vers soi, sans agir dans l’intérêt du pauvre, ne peut en rien contribuer à son élévation.

Troisièmement, la paresse est également un élément pouvant expliquer cette absence de résultats et d’efficacité dans de nombreux actes caritatifs. L’être humain étant paresseux par nature, il choisira le moyen d’aider le moins contraignant possible. 

Il préférera ainsi donner de l’argent, intervenir sur du court terme ou payer des taxes à l’État, plutôt que d’investir son temps et son énergie sur des projets de développement long terme. C’est malheureusement cette dernière option qui est la plus efficace pour sortir les gens de la pauvreté.

#2 Redéfinir la pauvreté

Pour de nombreuses personnes, organisations ou institutions, la pauvreté se caractérise avant tout par un manque de ressources (argent, nourriture, logement, eau potable, accès aux soins…)

Bien que correcte, cette définition est toutefois incomplète puisqu’elle se focalise uniquement sur l’aspect matériel du problème. L’homme étant un être complexe, la pauvreté visible est souvent le symptôme de difficultés plus profondes, impliquant la sphère mentale, émotionnelle, psychologique, sociale, physique ou encore spirituelle.

Cette mauvaise définition est en partie responsable des nombreux échecs de lutte contre la pauvreté. Il ne suffit pas de donner de l’argent ou des biens pour sortir quelqu’un de la misère, il faut restaurer tout son être.

Dans les années 90, la Banque mondiale a demandé à plus de 60 000 personnes défavorisées de décrire la pauvreté. Les résultats ont montré que les préoccupations premières n’étaient pas tellement matérielles, mais correspondaient davantage à un sentiment de honte, d’infériorité, d’impuissance, d’humiliation, de peur, de désespoir, de dépression, d’incapacité à se projeter dans l’avenir, d’isolement social et d’absence de représentation. 

Ainsi, cette étude corrobore l’idée que la pauvreté est bien plus complexe qu’un simple manque de ressources.

Cette vision holistique de la pauvreté est également reprise à travers une perspective biblique dans le livre Quand aider fait du tort de Steve Corbett. Pour lui, la pauvreté est l’une des multiples conséquences de la chute. Le péché brisa les relations parfaites que l’individu entretenait avec Dieu, les autres, lui-même et le reste de la création. 

Ainsi, d’après cette perspective, la pauvreté est plus la conséquence d’un dysfonctionnement relationnel qu’un manque de richesse. Le ministère de la réconciliation devient alors la solution au problème de l’indigence.

Même si plus complexe, cette manière de voir la pauvreté permet d’apporter des solutions plus complètes, plus personnalisées et surtout plus efficaces.

#3 La responsabilité du chrétien envers les pauvres

A) Aider les pauvres d’après la Bible

Que ce soit dans l’Ancien ou le Nouveau Testament, Dieu accorde une attention toute particulière envers les indigents et commande aux croyants d’avoir compassion d’eux.

Il y aura toujours des indigents dans le pays ; c’est pourquoi je te donne ce commandement : Tu ouvriras ta main à ton frère, au pauvre et à l’indigent dans ton pays.

Deutéronome 15 : 11

Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?

 1 Jean 3 :17

Cette bienveillance de Dieu envers les pauvres est d’ailleurs particulièrement visible dans l’Évangile de Luc. Au tout début de son ministère, Jésus cite Ésaïe « Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres … et libérer les opprimés » (Luc 4 :18). Il avait par ailleurs des relations étroites avec les pauvres, les aveugles et les boiteux. 

Dans cet Évangile, Jésus est également très dur avec les personnes fortunées comme dans la parabole du riche insensé (Luc 12 : 15 – 21) ou encore celle du riche et Lazare (Luc 16 : 19-31), en partie parce qu’ils n’ont pas eu compassion des plus démunis.

B) De quelle manière le chrétien peut-il aider les pauvres ?

Il existe plusieurs façons de répondre à ce mandat biblique. Certains sont appelés à s’engager à temps plein dans la lutte contre la pauvreté, tandis que d’autres le feront en tant que bénévoles. Certains s’engageront en première ligne, tandis que d’autres agiront en soutien avec des dons financiers. A noter que l’initiative peut venir d’une église ou d’un individu.

Par ailleurs, aucun secteur ne peut à lui seul réduire la pauvreté. Comme tous les êtres humains, les pauvres ont une gamme de besoins physiques, émotionnels, sociaux et spirituels. 

Par conséquent, les interventions appropriées incluent une multitude de secteurs tels que le développement économique, la santé, l’éducation, l’agriculture, la formation spirituelle, etc. En résumé, alors que tous les chrétiens ont la responsabilité d’aider les pauvres, il existe un grand nombre de réponses possibles pour leur venir en aide.

Le bon Samaritain par Luigi Sciallero (1854)
Le bon Samaritain par Luigi Sciallero (1854)

#4 L'objectif du chrétien dans la lutte contre la pauvreté

Il ne fait aucun doute que le chrétien est appelé à aider les personnes dans le besoin. Cela étant dit, une question importante demeure : quelle est l’objectif du chrétien dans la lutte contre la pauvreté ? Comment mesurer si une campagne est réussie ou non ?

Pour de nombreux contemporains, la réussite se caractérise par une prospérité matérielle. Pour eux, le problème de la pauvreté ne sera résolu qu’à partir du moment où toute la population mondiale aura atteint un certain standard de vie. 

De manière caricaturale, l’objectif serait que les pauvres accèdent au niveau de vie de la classe moyenne d’un pays industrialisé, avec un pavillon, deux voitures et un chien. Bien que séduisante, cette vision contemporaine et matérialiste ne solutionne en rien le fond du problème. Les multiples difficultés et la pauvreté spirituelle présents dans les pays riches sont là pour le démontrer.

À mon sens, la perspective du chrétien dans la lutte contre la pauvreté est bien différente.

Tout d’abord, la finalité n’est pas tellement d’augmenter le niveau de vie des plus démunis, mais plutôt de leur rendre leur dignité, afin qu’ils puissent répondre à ce pourquoi Dieu les a créés, à savoir Lui rendre gloire et Le servir.

Tous ceux qui s’appellent de mon nom, Et que j’ai créés pour ma gloire, Que j’ai formés et que j’ai faits.

Esaïe 43 : 7

 

A plus grande échelle, les œuvres chrétiennes ne devraient pas prendre l’Occident comme modèle lorsqu’il s’agit de transformer un quartier ou une communauté défavorisée, mais plutôt de s’inspirer de la nouvelle Jérusalem, c’est-à-dire un endroit où Dieu est loué, où les gens vivent en harmonie, et où les individus servent et agissent en accord avec la volonté de Dieu.

Après cela, je regardai et je vis une foule immense que personne ne pouvait compter. C’étaient des hommes de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l’Agneau, habillés de robes blanches, des feuilles de palmier à la main, et ils criaient d’une voix forte : « Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône et à l’Agneau. »

 Apocalypse 7 : 9-10

C’est pourquoi le ministère de la réconciliation est inséparable des initiatives de lutte contre la pauvreté. Lorsqu’un chrétien tend la main aux nécessiteux, il doit d’abord et avant tout lui apprendre à devenir disciple de Christ. 

Jésus a fait quelque chose d’encore plus grand: il a sacrifié sa vie sur une croix afin que les riches et les pauvres puissent être pardonnés et entrer dans le royaume de Dieu.

Aider dans un sens strictement humanitaire, dépourvu d’Évangile, c’est laisser de côté la plus grande cause d’espérance que les chrétiens aient à offrir. C’est pourquoi le croyant devrait privilégier les initiatives chrétiennes aux associations séculières pour lutter contre la pauvreté, afin que la gloire de cet acte ne revienne qu’à Dieu et que la bonne nouvelle soit annoncée.

#5 Évangéliser n'est-il pas la priorité ?

Le croyant devrait-il davantage concentrer ses efforts sur le Salut des âmes ou sur la satisfaction des besoins physiques des gens ?

C’est une fausse dichotomie, parce que Jésus a fait les deux. Il se souciait profondément des pauvres et des opprimés, démontrant sa compassion de manière tangible : rendre la vue aux aveugles, toucher les lépreux, guérir les malades. Mais il a aussi prêché la bonne nouvelle de l’amour et du Salut de Dieu.

Il est tentant de se concentrer principalement sur le grand mandat missionnaire en Matthieu 28, comme si l’évangélisation était notre seule responsabilité. Mais aimer son prochain est également extrêmement important pour Jésus.

Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi. (…) Et le roi leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites.

Matthieu 25 : 35-36, 40

Aider les pauvres est une réponse directe au commandement « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Marc 12 : 31). Et d’une certaine manière, c’est un excellent moyen d’évangélisation. 

En effet, lorsque les gens expérimentent l’amour de Jésus à travers des actes de chrétiens, cela les prépare davantage à entendre le message du Christ et à l’accepter.

#6 La pauvreté : la faute du système ou de l'individu ?

Les pauvres sont-ils responsables de leur situation, ou les victimes d’une société dysfonctionnelle ? La réponse n’est pas si simple, mais cruciale pour comprendre l’origine de la pauvreté et trouver une solution adaptée.

La Bible semble donner 3 tendances générales pouvant expliquer les causes de la pauvreté matérielle.

 

Cause #1 : La responsabilité individuelle  

D’après les Écritures, l’individu peut être responsable de sa pauvreté, avec notamment des péchés personnels :

  • La paresse et l’oisiveté (Proverbes 6:10–11; 10:4 ; 19:15)
  • Une mauvaise éthique de travail (Proverbes 13:18 ; 14:23 ; 2 Thessaloniciens 3:10)
  • L’ivresse (Proverbes 21:17 ; 23:21)
  • La cupidité (1 Timothy 6:9–10)
  • Les dépenses inutiles (Proverbes 28:19 ; Luc 15:11-16 )
  • La malhonnêteté (Proverbes 13:11, Tite 1 : 12 – 13)

Cause #2 : L’oppression par les autres

La pauvreté peut également être causée par l’oppression d’autrui, notamment par les riches, les puissants et les gouvernements. 

Au premier siècle, un moyen courant d’accumuler des richesses consistait à opprimer les faibles, à lever de lourdes taxes et à exploiter les esclaves. Cet élément pourrait expliquer en partie la dureté de la Bible envers les riches.

Des exemples d’oppression qui causent la pauvreté :

  • Le vol commun (Psaume 12:5)
  • La rétention des salaires (Lévitique 19:13; Deutéronome 24:15; 1 Timothée 5:18 ; Jacques 5 : 1 – 4)
  • Les impôts excessifs (2 Chroniques 10:1-19)
  • Une justice biaisée (Lévitique 19 :15)
  • Des taux d’intérêt exorbitants pour les plus précaires (Exode 22 :25-27).

Cause #3 : Une création défectueuse

La dernière cause de pauvreté n’est ni la conséquence de mauvais choix personnels, ni la faute d’autrui. Elle échappe en grande partie au contrôle de l’être humain. On peut citer :

  • Les famines & les catastrophes naturelles (Genèse 12:10 ; Matthieu 24:7)
  • Les maladies et handicaps (Luc 18:35; Matthieu 9 : 20-22)
  • Perte d’un proche, veuvage (1 Timothée 5:3-4)

A noter que ces situations étaient encore plus dramatiques pour les personnes vivant au temps de jésus, car ils n’avaient pas accès à la technologie et aux solutions qui existent dans nos sociétés modernes.

 

Le péché demeure le principal responsable

La Bible apporte une réponse assez nuancée sur les causes de la pauvreté. Dans certains cas, l’individu est responsable de sa situation, dans d’autres non. Néanmoins, une chose est sûre, ces 3 causes ont une origine commune : le péché !

Il est important de se rappeler que la faim et la pauvreté continueront d’exister sur terre, tant que le péché ne sera pas totalement anéanti, ce qui se produira lorsque Jésus reviendra. En attendant, il est de la responsabilité du chrétien de s’impliquer pour soulager ce problème au maximum.

L’homme riche et Lazare par Hendrick ter Brugghen (1625)
L’homme riche et Lazare par Hendrick ter Brugghen (1625)

#7 La Bible ne demande-t-elle pas d’aider les pauvres inconditionnellement ?

Certains chrétiens pourraient s’opposer à l’idée de « résultat » dans un acte de charité, arguant que la générosité est une fin en soi, et qu’il n’est pas utile de surveiller l’utilisation des aides par les bénéficiaires. Mais est-ce bien sage et biblique de penser de cette manière ?

Tout d’abord, le chrétien doit garder à l’esprit que l’objectif final de la lutte contre la pauvreté est de restaurer l’individu pour qu’il puisse répondre à son appel consistant à glorifier Dieu. 

Si la personne aidée ne souhaite pas respecter les commandements, ni participer à l’avancée du Royaume, il est préférable de ne pas gaspiller ses ressources et d’aller aider quelqu’un d’autre.

Les ressources du chrétien (temps, argent, énergie, …) étant limitées sur cette terre, il ne peut répondre à toutes les situations de pauvreté existantes, et doit donc faire des choix stratégiques. Il paraît alors plus judicieux de concentrer ses efforts là où l’impact sera le plus important.

Ensuite, il est vrai qu’en étudiant les Écritures, certains passages peuvent paraître contradictoires. Par exemple, Dieu demande d’aider les veuves à plusieurs reprises (Deutéronome 14:28-29; Jacques 1:27). Pourtant, à d’autres endroits, Paul demande aux églises de ne pas fournir d’assistance matérielle aux veuves qui avaient des enfants ou des petits-enfants et à celles qui avaient moins de soixante ans, qu’elles aient des descendants ou non (1 Timothée 5:3- 16). 

Les commentateurs pensent que soixante ans était probablement l’âge à partir duquel les individus de l’époque ne pouvaient en théorie plus travailler et subvenir à leurs besoins. Notez que même l’aide matérielle pour les veuves plus âgées et sans descendance n’était pas automatique, car elles devaient être connues pour leurs bonnes actions avant de pouvoir recevoir une quelconque aide matérielle.

Dans le même esprit « anti-assistanat », Paul demande de ne pas aider les personnes oisives en état de travailler.

Car, lorsque nous étions chez vous, nous vous disions expressément : si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus.

2 Thessaloniciens 3 : 10

Ainsi, lorsque les versets sont interprétés dans le contexte du récit global, il me semble que l’aide aux pauvres n’est pas systématique. La Bible ne commande pas une « générosité » insensée, mais l’utilisation de la sagesse et de la prudence afin d’atteindre le but final : la restauration de la personne pour qu’elle puisse rendre gloire à Dieu.

#8 Comment aider efficacement ? 6 bonnes pratiques !

La réduction de la pauvreté est plus complexe qu’il n’y paraît à première vue. Cette partie a pour objectif de proposer une liste de bonnes pratiques afin d’éviter les erreurs et d’aider le plus efficacement possible.

Bonne pratique n°1 : privilégier les oeuvres chrétiennes !

Parmi toutes les initiatives de lutte contre la pauvreté, il semble important de privilégier celles intégrant des actions d’évangélisations ou de discipulat, et d’éviter celles dont l’objectif est uniquement humanitaire, sans aucune composante religieuse.

Chaque individu reçoit une quantité de temps et d’argent défini au cours de sa vie terrestre. Il doit donc les utiliser stratégiquement, afin d’avoir un maximum d’impact sur l’avancée du Royaume. Cet aspect est particulièrement visible dans la parabole des talents qui stipule que chaque personne devra rendre des comptes sur les ressources qui lui auront été confiées.

En privilégiant les œuvres caritatives chrétiennes, le croyant fait une pierre deux coups : il glorifie Dieu et s’amasse de trésors célestes.

Par ailleurs, il y a fort à parier que les initiatives chrétiennes soient plus efficaces que les œuvres séculaires pour combattre la pauvreté. L’Évangile transforme en profondeur les individus, réduisant ainsi les comportements néfastes pouvant être la source du problème (divorce, alcool, drogue, délits, paresse, …), tandis que l’État ou les associations laïques ne peuvent proposer que des solutions matérielles.

Bonne pratique n°2 : choisir la réponse appropriée !

Dans le livre Quand aider fait du tort, l’auteur explique qu’il est capital de bien analyser la situation avant d’aider, afin que la réponse soit la plus appropriée possible. Un mauvais diagnostic engendre une mauvaise solution et fait souvent plus de mal que de bien. Il définit 3 réponses possibles : l’aide d’urgence, la réhabilitation et le développement.

Aide d'urgence - Réhabilitation - Développement
  • L’aide d’urgence

L’aide d’urgence consiste à apporter une solution immédiate à une situation de crise. Elle comprend non seulement des interventions vitales, mais également le soulagement de la souffrance. La réponse doit être rapide et implique généralement des aides matérielles. Le conseil, la thérapie, l’éducation ou encore le discipulat peuvent attendre. Il faut agir vite.

Exemples de situations nécessitant une aide d’urgence : malnutrition sévère, catastrophe naturelle, urgence médicale, guerre, …

Ce type d’aide est exceptionnel et doit rester temporaire afin de ne pas tomber dans l’assistanat. Lorsque la crise est terminée, l’idéal est de poursuivre le processus de rétablissement via l’étape « réhabilitation », puis « développement ».

  • La réhabilitation

L’étape de réhabilitation a pour objectif de « restaurer » l’individu pour qu’il retrouve son état d’avant crise. 

Étant désormais hors de danger, plus d’autonomie et de responsabilités lui sont données afin qu’il soit acteur de son rétablissement. Les relations évoluent. Dans la phase d’aide d’urgence, « l’aidant » travaillait pour la « victime ». Désormais, « l’aidant » travaille avec la victime.

La réhabilitation n’est pas l’étape finale, mais un pont entre l’aide d’urgence et le développement.

  • Le développement

Une fois la situation d’avant crise rétablie, la phase de développement peut commencer. Elle vise avant tout à améliorer le niveau de vie d’un individu ou d’une population à travers une croissance spirituelle, sociale, émotionnelle, physique ou encore matérielle. Cette phase dure généralement des années, voire des décennies.

L’objectif est de résoudre les problèmes chroniques plus profonds, nécessitant d’établir une relation de confiance, ainsi qu’un travail de longue haleine. Encore une fois, « l’aidant » n’a pas vocation d’assister « l’aidé », mais à le rendre autonome pour qu’ils subviennent lui-même à ses besoins, à ceux de sa famille ou de sa communauté. 

Il doit être transformé pour ressembler davantage à Christ, et être capable de glorifier Dieu en utilisant ses dons et ses ressources.

Exemples d’interventions de type développement : implantation d’églises, discipulat, formation professionnelle ou financière, création d’entreprise de microcrédits, construction d’écoles, amélioration d’installations sanitaires …

Une erreur courante consiste à apporter une aide de type « urgence » à une situation nécessitant une intervention de type « développement ». L’aide sociale proposée par les États occidentaux en est une parfaite illustration, puisqu’elle n’offre que des solutions matérielles dans un contexte où des programmes de développement long-terme seraient préférables. 

En plus d’être très coûteux pour le contribuable, ce modèle est totalement inefficace, crée une dépendance et empêche de nombreuses personnes de sortir de la pauvreté.

Concernant le cas spécifique des mendiants, sauf si la situation est vraiment critique, il est préférable de ne pas leur donner d’argent. Avec les nombreuses aides d’État et d’ONGs, la vie d’un sans domicile fixe est rarement en danger immédiat. 

Ainsi, il semble plus sage de les réorienter vers des organisations proposant des programmes de développement afin de les aider à sortir définitivement de la pauvreté.

Bonne pratique n°3 : appliquer le principe de proximité morale et le principe de subsidiarité!

La séparation de l’église et de l’État, permise par le christianisme, a eu un impact considérable sur la société. Comme l’a soutenu George Weigel, l’indépendance de l’église vis-à-vis du gouvernement a favorisé le développement d’entités indépendantes et fonctionnant avec leur propre autorité. 

Les écoles, les entreprises, le travail, la famille et d’autres institutions ont émergé fonctionnant de manière autonome et avec une réglementation minimale de l’État. Et c’est précisément ce qui a créé la société civile occidentale.

À quelques exceptions près au cours de l’Histoire, les États se sont appuyés sur ces organisations caritatives indépendantes pour gérer l’aide sociale. Pour l’essentiel, la charité était gérée par des familles, des particuliers, des organisations de bienfaisance et des églises jusqu’à la fin du XIXe siècle. 

Avec le déclin du christianisme, l’État et l’aide sociale ont progressivement remplacé ces entités dans la lutte contre la pauvreté, avec les nombreux défauts qu’impliquent une gestion par une autorité centralisée.

Dans ce paragraphe seront étudiés deux principes inspirés de la Bible pour améliorer l’efficacité des initiatives contre la pauvreté : le principe de proximité morale et le principe de subsidiarité.

Ces principes présentent de nombreux points communs mais répondent à des questions philosophiques différentes.

  • Principe de proximité morale = Qui dois-je aider en priorité en tant qu’individu ?
  • Principe de subsidiarités = Quelle autorité est la mieux placer pour aider ?
  • Le principe de proximité morale

Les problèmes liés à la pauvreté sont légion. Même avec la meilleure volonté du monde, il est impossible pour le croyant de répondre à tous les besoins. La question est donc la suivante : qui aider en priorité ?

Le principe de proximité morale stipule que les individus ont des responsabilités envers les autres proportionnellement au lien entretenu avec eux : ceux qui sont plus proches seront prioritaires par rapport à ceux qui sont plus éloignés. La proximité étant déterminée par les relations plutôt que par la géographie.

Dans l’idéal, l’individu doit d’abord aider les membres de sa famille, puis son église locale, viennent ensuite les chrétiens des autres assemblées, sa communauté ou sa ville, puis son pays, et enfin le reste du monde.

Ce principe de proximité morale, terme inventé par le théologien John Schneider, est d’ailleurs perceptible dans les Écritures.

Dans l’Ancien Testament, la plus grande responsabilité de l’individu était envers sa propre famille, puis envers sa tribu, puis envers les autres Israélites, et enfin envers les autres nations. Des lois du jubilé aux parents rédempteurs, la famille était en première ligne.

Dans le Nouveau Testament, Jésus et Paul commandent aux croyants d’honorer leur père et leur mère (Marc 10 :11, 1 Timothée 5:8). Certains passages demande également de se soutenir entre frères et sœur d’une église locale (1 Jean 3:16-18, Romains 12 : 13), ainsi que d’aider les autres églises (2 Corinthiens 8.1-7).

Cet accent mis sur la communauté locale ne veut pas dire que le croyant n’a aucune responsabilité envers les pauvres de l’autre côté du globe, mais elle est secondaire par rapport aux besoins de ceux qui nous sont plus proches.

  • le principe de subsidiarité

Le principe de subsidiarité considère que la résolution des problèmes économiques ou sociaux revient au plus petit niveau d’autorité compétente. Plutôt que de rechercher des solutions au plus haut sommet de l’État, la subsidiarité stipule que les entités les plus proches du problème ont une meilleure compréhension de la situation et des personnes concernées.

Ainsi, un maximum de responsabilités est donné à l’individu. S’il ne peut résoudre le problème par lui-même, c’est alors à la sphère familiale d’intervenir. Si cette dernière est elle aussi inapte, la responsabilité revient alors à l’église locale ou à la communauté. 

Ce n’est qu’une fois que toutes ces entités « privées » ont été disqualifiées, que le problème se déplacera vers les autorités gouvernementales, toujours en gardant le niveau le plus local possible (ville > département > région > pays).

Le principe de subsidiarité vise à rechercher le niveau de responsabilité le plus pertinent et le plus proche des citoyens. Il considère qu’une autorité centrale est trop éloignée des problèmes de terrain et que l’état doit rester la dernière alternative possible.

Cette approche biblique de la lutte contre la pauvreté va à l’encontre de ce qui se fait dans la plupart des pays occidentaux où les États sont les principaux acteurs de la lutte contre la pauvreté.

Bonne pratique n°4 : éviter le paternalisme à tout prix !

Le paternalisme désigne une attitude bienveillante, protectrice et condescendante dans l’exercice d’une autorité, comparable à celle d’un père vis-à-vis de ses enfants. La figure d’autorité prend les décisions à la place des personnes, ce qui déresponsabilise ces dernières.

Involontaire ou non, le paternalisme est assez fréquent dans les actes de charité. Le donneur pense mieux connaitre les besoins de la personne en situation de pauvreté et va tenter de résoudre le problème sans la consulter, ni l’impliquer.

Le paternalisme peut prendre différentes formes : monétaire, spirituel, intellectuelle, managérial et conduit souvent à une dépendance.

En plus d’être inefficace, cette manière d’agir est humiliante pour l’individu dans le besoin puisqu’elle implique implicitement son incapacité à résoudre la situation par lui-même.

Une approche participative est donc préférable. Dans l’idéal, le pauvre doit prendre part à l’évaluation, la conception, la mise en œuvre et le suivi du programme d’assistance. L’objectif est de lui redonner une dignité et de le rendre davantage autonome. Son implication est primordiale.

Par ailleurs, lors de l’évaluation de la situation par l’aidant, les questions du type « quel est le problème ? », « comment puis-je vous aider ? » doivent être remplacées par « quelles sont vos compétences », « Comment pouvez-vous les utiliser pour répondre à ces besoins et résoudre ces problèmes ? »

Dans une mission humanitaire à l’autre bout du monde, il est également important d’impliquer au maximum les personnes et les organisations locales. Si ces dernières sont capables et désireuses d’aider la ou les personnes en crise, il est préférable de rester à l’écart ! 

La population locale aura généralement une meilleure compréhension de la situation et apportera des solutions plus concrètes. L’objectif d’un travail de développement est aussi que les populations locales prennent en charge leur communauté.

Les ressources extérieures ne sont utiles que lorsque les ressources locales sont insuffisantes pour répondre à des besoins urgents.

Bonne pratique n°5 : n’aider que les personnes qui veulent changer !

Sortir des personnes de la pauvreté ne peut se produire que si ces dernières sont prêtes à changer. Si elles refusent d’être proactives dans le processus de développement, il sera très difficile de progresser.

Attention, cela ne veut pas dire que les pauvres soient forcément responsables de leur situation. Toutefois, peu importe les causes de cette pauvreté, ils devront s’impliquer en utilisant leurs compétences et leurs ressources pour s’en sortir.

Si, au fur et à mesure que le projet avance, il devient clair qu’ils ne sont pas disposés à changer, il vaut mieux arrêter de les aider.

Cet « abandon » peut paraître dur, mais il est parfois dans l’intérêt du bénéficiaire de ne pas se faire aider. Cette manière d’agir peut servir de déclencheur et obliger la personne à se prendre en main. 

Le rôle de l’aidant est avant tout d’accomplir ce que les personnes dans le besoin ne peuvent surmonter complétement par elles-mêmes, mais jamais de travailler à leur place.

De plus, il est préférable de dépenser son énergie et ses ressources à aider ceux qui souhaitent réellement changer, afin que l’acte de charité porte un maximum de fruits.

« L’abandon » a tout de même quelques limites puisqu’il peut exister des personnes qui ne pourront jamais entreprendre un développement et sortir de la pauvreté. Comme exemple, on pourrait citer les individus avec un handicap lourd, ou encore ceux ayant été tellement « détruits » par la vie, qu’il devient impossible de les sortir de leur situation. Dans ce cas, l’utilisation d’aides permanentes et matérielles devient légitime.

Bonne pratique n°6 : favoriser le travail et l’accumulation de richesse

Un excellent moyen de sortir les gens de la pauvreté consiste, non pas à leur donner de l’argent ou la gratuité de tel ou tel service, mais plutôt de leur offrir une opportunité de travailler et de se constituer un capital. 

Bien évidemment, il existe d’autres types de programme efficace pour sortir les gens de la pauvreté. Néanmoins, il me semble plus facile pour les églises locales et les associations d’intervenir à ce niveau que de s’attaquer à des secteurs tels que la santé, l’éducation ou le logement.

  • L’importance du travail

 

Celui qui agit d’une main lâche s’appauvrit, Mais la main des diligents enrichit.

 Proverbes 10 : 4

L’éthique chrétienne du travail a joué un rôle non négligeable dans la réussite économique de l’Occident, avec notamment un accent mis sur la besogne, la rigueur et l’honnêteté.

Le travail a été institué par Dieu dès le commencement (Genèse 2:15). Et même s’il a été perverti par Adam et Ève (Genèse 3:17-19), il fait partie des bonnes choses de la création.

Dans l’Ancien Testament, les mécanismes mis en place pour lutter contre la pauvreté consistaient à offrir une opportunité de travailler aux plus démunis. Cette démarche avait pour objectif de leur rendre leur dignité, tout en répondant à leur besoin.

Le droit de glaner (Deutéronome 24 :19-21) en est une parfaite illustration. Lorsqu’un agriculteur récoltait les produits de son champ, il devait permettre aux pauvres de ramasser ce que les moissonneurs avaient laissé derrière eux. Les pauvres étaient ainsi obligés d’effectuer un travail pour récupérer leur nourriture, ce qui les empêchait d’être réduits à une dépendance totale.

Un autre exemple est la pratique de l’esclavage dans l’Ancien Testament. Les esclaves étaient soit des prisonniers de guerre, soit des personnes qui traversaient des temps difficiles et se vendaient – ou étaient vendues – en esclavage pour payer leurs dettes. 

C’était parfois la seule solution pour éviter la famine. Il est important de préciser que, contrairement aux autres cultures, l’esclavage en Israël n’était pas permanent. Les esclaves israélites devaient être libérés la 7e année et recevoir de généreux présents pour leurs départs (Deutéronome 15 :12-14).

Les glaneuses par Jean-François Millet, 1857
Les glaneuses par Jean-François Millet (1857)

Dans le Nouveau Testament, le travail était également recommandé comme moyen pour subvenir à ses besoins : « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus » (2 Thessaloniciens 3 : 10)

D’un point de vue pratique, il existe de nombreux moyens d’équiper les individus pour les aider à se développer à travers une activité professionnelle. Même si chaque situation est unique, voici quelques solutions pouvant être envisagées :

  • Une formation biblique sur le travail et l’intendance
  • Une formation mettant l’accent sur le développement de « soft skills » telles qu’une solide éthique de travail, la capacité de fonctionner en équipe, des compétences en communications.
  • Permettre des microcrédits aux populations n’ayant pas accès à la finance traditionnelle afin qu’elles puissent démarrer une activité.
  • Aider des personnes sans emploi à rédiger un CV, à préparer un entretien d’embauche, …
  • Développer un capital

L’homme de bien a pour héritiers les enfants de ses enfants, Mais les richesses du pécheur sont réservées pour le juste.

Proverbes 13 : 22

Bien que le travail soit un outil efficace dans la lutte contre la pauvreté, il n’est malheureusement pas toujours suffisant. Pour répondre aux imprévues de la vie et pouvoir préparer correctement son avenir, l’indigent se doit de développer un capital.

A noter que l’accumulation de richesse n’est pas une fin en soi, mais un moyen de se protéger contre la pauvreté, d’accéder à des ressources vitales (comme de l’eau potable ou un accès aux soins), et une opportunité de servir et de prendre soin des autres.

Par ailleurs, cette accumulation de capitaux a permis à des millions d’européens de sortir de la pauvreté au cours de la révolution industrielle. L’enrichissement, les avancées scientifiques et techniques de l’époque ont transformé radicalement la vie des individus. 

Avec ces améliorations, même la définition de la pauvreté a changé : les pauvres d’aujourd’hui ont accès à des médicaments, des technologies et des commodités qui n’étaient même pas accessibles aux plus riches du passé.

Le capitalisme est une machine de guerre extrêmement efficace pour lutter contre la misère, quoiqu’en disent ses nombreux détracteurs. Le virage pro-marché opéré par la Chine et l’Inde à la fin du XXe siècle en est une parfaite illustration, avec des millions de personnes sorties de la pauvreté en quelques décennies seulement. Ce qu’aucun système de protection social ou ONG n’avait réussi à faire.

Une solution pourrait être de proposer des enseignements financiers solides via l’église locale. Ce type de programme est assez développé aux États-Unis et porte le nom de Individual Development Accounts (IDA) Program. Il inclut généralement des sujets comme l’intendance biblique, la mise en place d’un budget, la définition d’objectifs, la réduction des dettes, la charité, l’entrepreneuriat, l’investissement, …

Conclusion

La compassion sans sagesse ni hauteur peut rapidement devenir contre-productive, voire toxique pour les plus démunis. Cette erreur touche aussi bien les individus, que les œuvres de bienfaisance ou encore les initiatives gouvernementales. 

Ainsi, le chrétien se doit d’être vigilant lorsqu’il effectue un acte de charité. L’aide n’est pas une fin en soi, mais un moyen de transformer les personnes dans le besoin pour leur rendre leur dignité et surtout qu’elles puissent, in fine, participer à l’avancée du Royaume.

Quand aider les pauvres devient néfaste

Ce blog a pour objectif de vous aider à améliorer vos finances personnelles à travers des principes bibliques et des enseignements financiers. 

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3 commentaires

MMIENLAM AKAME FABRICE · 12/04/2022 at 10:13

Que DIEU vous bénisse, très édifiant

AKAME Fabrice · 13/04/2022 at 6:56

très interressant! super!

Giovanni Tripodi · 30/01/2023 at 5:33

Très pertinent. Un point qui n’est pas soulevé, ce sont les addictions et les escrocs. J’y ai eu droit très souvent et ces gens m’ont fait beaucoup de mal, et certaines fréquentaient même les églises pour escroquer un maximum de personnes sur des sommes importantes par rapport à leur(s) addiction(s), moi et d’autres personnes en avons été ou en sommes la cible, parce que généreux et compatissant et empathiques. Soyez richement béni(e)s par notre Seigneur Jésus Christ, le propriétaire et la source de toutes les richesses d’en bas ou d’en Haut. Shalom

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