Jésus était-il socialiste ?

Publié par Valentin le

Jésus était-il socialiste ?

« Jésus a été le premier socialiste, le premier à rechercher une vie meilleure pour l’humanité. »

Mikhaïl Gorbatchev

Pour de nombreuses personnes, le socialisme est synonyme de partage, de compassion, d’altruisme ou encore d’aide envers les moins fortunés. Défini de cette manière, il n’est pas absurde d’associer cette idéologie à la personne de Jésus-Christ comme l’a fait Mikhaïl Gorbatchev. Il existe d’ailleurs certains chrétiens qui adhèrent aux idées marxistes et qui voient dans le socialisme un modèle de société plus juste. Mais n’est-ce pas mal connaitre le socialisme que de l’associer au christianisme ?

Dans cet article, nous tenterons de mieux définir ce mouvement politique et d’établir si les principes qu’il défend sont compatibles avec les enseignements de Jésus.

Jésus était-il socialiste ?

Table des matières

#1 Les origines du socialisme

Dans son livre Le capital paru en 1867, Karl Marx se livre à une critique féroce de la société industrielle capitaliste. Il lui reproche notamment d’être responsable de la grande précarité des travailleurs, de favoriser l’accumulation du capital par la classe dominante, et de créer une instabilité économique.

Pour Karl Marx, il fallait détruire le capitalisme et instaurer une société plus juste, collectiviste, sans classe sociale, où tout serait mis en commun et où chacun recevrait selon ses besoins. Un modèle de société appelé le communisme.

Toutefois, Karl Marx avait bien compris qu’il serait difficile pour la société de passer directement du modèle capitaliste actuel à un régime communiste. Pour lui, une phase de transition était nécessaire : le socialisme.

Karl Marx

Karl Marx (1818 – 1883)

A la différence du communisme, le socialisme fait intervenir l’État. Ce dernier agit au nom du peuple et doit remplir 2 objectifs :

  • L’accaparement des moyens de production (ce qui produit de la valeur).
  • L’instauration d’une dictature du prolétariat, c’est-à-dire la suppression de la domination bourgeoise.

Et une fois ces objectifs atteints, l’État disparait pour donner les plein-pouvoirs au peuple, terminant ainsi le processus vers le communisme, la société idéale.

Malheureusement pour Karl Marx et ses partisans, le communisme n’a jamais été atteint. Toutes les tentatives se sont arrêtées au socialisme, la phase de transition.

Bien que de nombreux régimes se soient revendiqués comme communiste, ils ne l’étaient que de nom. L’omniprésence de l’État en faisait, par définition, des pays socialistes.

Ce socialisme d’inspiration marxiste a donné naissance à de nombreux mouvements au cours du 20e siècle comme le stalinisme, le trotskisme, le maoïsme … Ces derniers ayant été des échecs, le socialisme originel a évolué vers des modèles plus favorables au marché et moins révolutionnaire. On peut citer le mouvement social-démocrate qui a connu un fort succès en Allemagne avant de décliner à partir des années 80, ou encore le social-libéralisme qui domine aujourd’hui la gauche européenne et qui n’a en réalité plus grand-chose à voir avec les idées de Karl Marx.

#2 Tu aimeras ton prochain comme toi-même… sauf le riche !

De nos jours, certaines personnes reprochent aux riches d’être responsables d’une grande partie des problèmes de ce monde. Cette animosité est d’ailleurs utilisée à des fins électorales par de nombreux courants de gauche.

Le patron et l’entrepreneur sont perçus comme exploiteurs, avides, fainéants, malfaisants et voleurs. Ils ne reçoivent aucune reconnaissance pour les risques encourus, les sacrifices réalisés, le dur labeur, ou encore la création de valeur et d’emplois.

Pour certains socialistes, il semble plus facile d’abaisser ceux qui réussissent que d’élever les autres. Une sorte de jalousie qui trouve l’égalité dans la misère, plus vertueuse que l’inégalité.

Il existe également une certaine méfiance à l’égard de l’argent et des richesses dans les milieux chrétiens. Cette suspicion est légitime puisque certains passages bibliques nous mettent en garde contre son pouvoir, mais est-ce pour autant un péché d’être riche ?

A) Le riche, le chameau et l’aiguille

L’échange entre Jésus et l’homme riche de Matthieu 19 est sans doute l’un des passages les plus cités lorsqu’il est question d’argent :

Jésus lui dit: «Si tu veux être parfait, va vendre ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens et suis-moi.» Lorsqu’il entendit cette parole, le jeune homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Jésus dit à ses disciples : «Je vous le dis en vérité, il est difficile à un riche d’entrer dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu.» Quand les disciples entendirent cela, ils furent très étonnés et dirent: «Qui peut donc être sauvé?» Jésus les regarda et leur dit: «Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible.

Matthieu 19 : 21-26

Dans ce passage, ce ne sont pas les richesses qui sont condamnés mais la cupidité et l’idolâtrie de l’homme. Jésus avait bien compris que c’était l’argent et non Dieu qui occupait la première place dans le cœur de cet homme. En lui demandant de vendre toutes ses possessions, Jésus a mis en lumière le problème de cette personne.

De plus, les apôtres, qui a priori n’étaient pas des gens fortunés, semblent concernés et inquiets par les paroles de Jésus : « qui peut donc être sauvé ? », ce qui montre que tout le monde est concerné par ce passage, pas seulement les riches.

Quoi qu’il en soit, Jésus n’a pas appelé les chrétiens à liquider leurs biens et à vivre dans la pauvreté. La Bible regorge de personnes fortunées respectables comme Abraham, Isaac, Jacob, Job, David, Joseph d’Arimathée, le centurion corneille ou encore les femmes mécènes qui assistaient Jésus dans Son ministère (Luc 8:3)

Article à lire : Peut-on être riche et chrétien ?

B) Les marchands du temple

L’épisode de l’expulsion des marchands du temple est parfois utilisé comme argument en faveur d’un Jésus anticapitaliste. 

Jésus entra dans le temple [de Dieu]. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple, et il renversa les tables des changeurs de monnaie et les sièges des vendeurs de pigeons. Il leur dit: «Il est écrit: Mon temple sera appelé une maison de prière, mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs.»

Matthieu 21 : 12-13

Il est important de comprendre que sous le règne des romains, l’argent était de la monnaie romaine. Or, la loi juive exigeait que chaque israélite paye un hommage au temple avec une monnaie juive (Exode 30 : 11-16), d’où la présence de changeurs dans le temple.

Ensuite, la loi demandait aux israélites d’amener des animaux au temple pour les offrir en sacrifice. Ainsi, des vendeurs d’animaux s’étaient installés à cet endroit pour permettre aux personnes, qui devaient parcourir de longues distances, de ne pas s’encombrer de bêtes lors du voyage mais de les acheter directement sur place.

Il semblerait que ces vendeurs et changeurs profitaient de ceux qui venaient adorer Dieu et offrir un sacrifice. La transformation du lieu le plus saint d’Israël en marché explique certainement la colère de Jésus.

Ce passage semble mettre en garde contre ceux qui utilisent Dieu pour se faire de l’argent, mais ne s’oppose en rien au profit et aux richesses de manière générale.

C) « L’argent est la racine de tous les maux »

 L’amour de l’argent est en effet à la racine de tous les maux. En s’y livrant, certains se sont égarés loin de la foi et se sont infligé eux-mêmes bien des tourments.

1 Timothée 6 :10

Bien que très populaire, ce verset est malheureusement bien souvent déformé : Ce n’est pas l’argent qui est dénoncé ici mais l’amour de l’argent.

L’amour de l’argent consiste à mettre sa confiance en l’argent plutôt qu’en Dieu. C’est croire qu’en posséder davantage comblera un vide et apportera sécurité et bonheur.

Encore une fois, cela ne veut pas dire que le chrétien doit se débarrasser de tous ses biens et d’arrêter de gagner, d’épargner ou d’investir de l’argent, mais il doit toutefois rester vigilant car ces trésors peuvent rapidement devenir des idoles. 

Par ailleurs, les socialistes, qui dénoncent en permanence l’avidité des capitalistes, ne se rendent pas compte que cette soif de posséder et la convoitise sont les principaux moteurs de leur idéologie. Ils pensent en effet qu’ils seront comblés lorsqu’ils possèderont davantage.

Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son esclave, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni quoi que ce soit qui lui appartienne. »

Exode 20 : 17

#3 La redistribution des richesses

« De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » est un adage souvent utilisé pour résumer le fonctionnement d’une société communiste. Il signifie, de manière grossière, que chacun doit participer selon ses possibilités et chacun doit recevoir selon ses nécessités.

Bien qu’intéressante en théorie, cette philosophie soulève néanmoins de nombreuses critiques…

Tout d’abord, il est impossible de définir objectivement ce dont l’être humain a réellement besoin pour vivre, puisque ces standards sont propres à chacun. Et quoi qu’il en soit, l’individu sera toujours meilleur que l’État pour connaitre ses propres besoins.

Ensuite, il est illusoire de penser que les personnes possédant davantage de moyens matériels voudront volontairement s’en séparer. L’utilisation de la force par un tiers (l’État en l’occurrence) est donc nécessaire pour s’emparer des richesses et les redistribuer.

La redistribution socialiste n’a donc rien à voir avec de la générosité, car le caractère volontaire du don est effacé.

Que dit la Bible sur la générosité ?

La Bible regorge de passages appelant les croyants à venir en aide aux personnes dans le besoin, que ce soit dans l’ancien ou le nouveau testament.

Rendez justice au faible et à l’orphelin, Faites droit au malheureux et au pauvre, Sauvez le misérable et l’indigent, Délivrez-les de la main des méchants.

Psaumes 82 : 3

La générosité biblique diffère du socialisme par l’aspect individuel et volontaire du don. Jésus n’a jamais appelé l’état ou tout autre organisme directeur à redistribuer les richesses. Paul rappelle également que le don ne doit pas être fait à contrecœur ou sous la contrainte.

Que chacun donne comme il l’a décidé dans son cœur, sans regret ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie.

2 Corinthiens 9 :7

D’autre part, la charité chrétienne volontaire permet d’exalter la gloire de Dieu, tandis qu’avec la redistribution socialiste, ce sont les États et les gouvernements qui récoltent cette gloire. L’État providence efface d’une certaine manière l’influence des chrétiens et des Églises dans la société.

Ensuite, même si les riches semblent avoir une responsabilité plus grande (1 Timothée 6 : 17-19), tout le monde est appelé à donner comme le souligne le passage de la veuve et ses deux pièces.

Une pauvre veuve vint aussi ; elle y mit deux petites pièces, une toute petite somme. 43 Alors Jésus appela ses disciples et leur dit: «Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus que tous ceux qui ont mis dans le tronc, 44 car tous ont pris de leur superflu pour mettre dans le tronc, tandis qu’elle, elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre.»

Marc 12 : 42 – 44

#4 Le collectivisme

Bien que la coopération sociale représente une réelle bénédiction pour l’homme, le collectivisme à grande échelle s’est révélé catastrophique, comme l’ont démontrées les tentatives socialistes du XXe siècle.

Par définition, le collectivisme correspond à une idéologie où l’intérêt du groupe prévaut sur celui de l’individu. Ce dernier est donc contraint à mettre de côté ses aspirations personnelles, à renoncer à ses libertés individuelles et à se conformer au groupe.

D’un point de vue économique, le collectivisme rejette la propriété individuelle et favorise une gestion commune des richesses, s’opposant ainsi au capitalisme. Il est considéré par ses partisans comme un moyen d’atteindre la justice sociale et un idéal égalitaire.

Le collectivisme permet d’unir les gens derrière une cause commune, mais il exclut également ceux qui n’y adhèrent pas. Pour les socialistes révolutionnaires du XXe siècle, « l’idéal collectif » à atteindre était tellement noble que la violence était justifiée. Ce qui a inévitablement conduit à la mort de millions d’opposants.

Jordan Peterson citation collectivisme

Bible : individualiste ou collectiviste ?

Exemples d’individualisme dans la Bible

Avant toute chose, il est important de rappeler que le chrétien est appelé à placer Dieu avant ses aspirations personnelles ou l’intérêt général (Romains 12 : 1-2, Esaïe 43 : 7).

Cela étant dit, l’individualisme est toutefois valorisé tout au long de la Bible, que ce soit dans l’ancien ou le nouveau testament. A titre d’exemple, la responsabilité individuelle est omniprésente dans le livre des Proverbes.

La main des personnes actives dominera, tandis que la main nonchalante sera astreinte à la corvée.

Proverbes 12 :24

L’homme ne s’affermit pas par la méchanceté, et le juste ne sera pas déraciné.

Proverbes 12 : 3

Les paraboles de Jésus présentent également un caractère personnel comme dans la parabole des talents qui révèle que chaque chrétien sera jugé individuellement sur la gestion des ressources qui lui auront été confiés ici-bas, ou encore Matthieu 18 qui montre l’importance de chaque personne aux yeux de Dieu.

«Qu’en pensez-vous? Si un homme a 100 brebis et que l’une d’elles se perd, ne laisse-t-il pas les 99 autres sur les montagnes pour aller chercher celle qui s’est perdue ? Et s’il la trouve, je vous le dis en vérité, il en a plus de joie que des 99 qui ne se sont pas perdues. De même, ce n’est pas la volonté de votre Père céleste qu’il se perde un seul de ces petits.

Matthieu 18 : 12-14

A lire : 4 enseignements tirés de la parabole des talents 

Exemples de collectivisme dans la Bible

Certaines formes de collectivisme sont également présentes dans la Bible mais elles se distinguent fortement du modèle socialo-marxiste.

Dans Actes 2 à 5, il est dit que les croyants de l’Église de Jérusalem mettaient en commun toutes leurs possessions.

Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun.

Actes 2: 44-45

Certains voient dans ce passage un fonctionnement proto-socialiste, ce qui validerait la thèse d’un christianisme originel proche des idées marxistes. Cette affirmation est à mon sens totalement fausse…

D’une part, aucune taxe, aucun pouvoir central ou quelconque confiscation de biens n’est mentionné dans ces chapitres. Les croyants partageaient leurs possessions volontairement et sans aucune contrainte.

D’autre part, ce passage est narratif et ne constitue en rien un modèle de fonctionnement pour les Églises. Il n’est d’ailleurs nullement prescrit par l’apôtre Paul ou d’autres auteurs dans le nouveau testament. Certains commentateurs bibliques pensent que cette expérience de l’Église primitive doit être considérée comme un avant-goût de ce à quoi s’attendre au ciel.

Une autre forme de collectivisme est présente dans les lettres de Paul où il souligne que les chrétiens forment une seule entité : le corps du Christ. (Romains 12 : 4-5 , Corinthiens 12 : 12-27).

Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres.

 Romains 12 : 4-5

Contrairement au socialisme, ce collectivisme n’efface en rien la responsabilité individuelle puisque chacun à un rôle à jouer dans le bon fonctionnement du groupe. Il y a donc un mélange d’individualisme et de collectivisme.

Quoi qu’il en soit, les exemples de « collectivisme » dans le nouveau testament ne concernent que les Églises, ils ne justifient en rien un modèle socialiste à grande échelle.

#5 La lutte contre les inégalités

La lutte contre les inégalités a toujours été le fer de lance de la gauche et constitue aujourd’hui un sujet politique central dans nos sociétés occidentales.

En réalité, l’égalité recherchée n’est pas celle de l’individu mais celle du groupe. Ces luttes consistent à mettre en opposition deux segments de la population en se basant sur des critères tels que la catégorie sociale, le genre, la race, la religion, etc.

Pour Karl Marx, ce combat était d’ordre économique avec une opposition entre la bourgeoisie et le prolétariat, respectivement l’oppresseur et la victime. Ce problème ne pouvait être résolu que par la suppression de la classe dominante et une meilleure répartition des richesses.

Malheureusement pour les admirateurs de Marx, les tentatives d’égalitarisme économique ont toujours conduit à un appauvrissement général de la population et, paradoxalement, à l’apparition d’une classe dirigeante ultra-privilégiée et totalitaire. Pour l’anecdote, la fortune de Staline était estimée à 7000 milliards de dollars car tout l’appareil étatique de l’URSS lui appartenait.

Il est illusoire de penser que les politiques de redistribution permettront de combler les inégalités. En effet, même si toutes les richesses de la terre étaient redistribuées de manière identique à chaque individu, les inégalités réapparaitraient dès le lendemain, puisque certains le dépenseraient tandis que d’autres l’épargneraient ou l’investiraient.

Par ailleurs, les socialistes ont tendance à croire que la richesse totale d’un pays est semblable à un gâteau de taille limitée et qu’il faudrait que chacun en reçoive une part égale. Cette croyance est économiquement fausse puisqu’il est possible d’augmenter la taille du gâteau, voire de créer de nouveaux gâteaux, à travers la création de richesse produite par l’innovation et l’entreprenariat.

Les inégalités ne sont pas synonymes de pauvreté, ce n’est pas parce qu’il y a des riches, qu’il y a des pauvres. Le capitalisme, qui a la réputation d’exacerber les inégalités, a permis de réduire considérablement la pauvreté à travers le monde. A titre d’exemple, le virage pro-marché opéré par la Chine et l’Inde a permis de sortir plus de 500 millions de personnes de la pauvreté en quelques années.

Citation Churchill Communisme

Que dit la Bible sur les inégalités ?

Certaines similitudes existent parmi tous les êtres humains comme le fait d’avoir été créé à l’image de Dieu (Genèse 1: 26-28), d’être pécheur (Romains 3 :23) et de devoir rendre des comptes lors du jugement (Romains 14 :12).

Il existe également une égalité pour ceux qui ont mis leur confiance en Jésus pour leur Salut, peu importe leur race, leur statut social, leur genre, … (Galates 3 : 28, Colossiens 3 : 11).

Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ.

Galates 3 : 27-28

Malgré cela et sauf erreur de ma part, il n’existe aucun verset qui encourage le chrétien à lutter contre les inégalités.

Dieu a créé un monde rempli de diversité où chaque individu se distingue des autres par une multitude de caractéristiques qui le composent : physique, personnalité, talents, richesse intelligence, santé, volonté, niveau social, lieu de naissance, compétences, …

Le riche et le pauvre se rencontrent : c’est l’Éternel qui les a faits l’un et l’autre.

Proverbes 22 : 2

En Matthieu 25, la parabole des talents nous apprend que Dieu a donné davantage à certains qu’à d’autres. Ce n’est pas une question d’injustice mais la volonté souveraine du Seigneur. En revanche, chacun à l’obligation de faire fructifier ce qu’il a reçu, peu importe la quantité.

Jésus souligne d’ailleurs à plusieurs reprises que nos récompenses au ciel dépendront de notre travail ici-bas (Matthieu 13 :12, Luc 16 : 10 – 11, Matthieu 20 :16, Marc 10 :44) et que, par conséquent, nous n’y seront pas égaux.

D’autre part, les socialistes ne proposent que des solutions matérielles aux problèmes du monde, ce que Jésus n’aurait jamais approuvé :

Du milieu de la foule, quelqu’un dit à Jésus : «Maître, dis à mon frère de partager notre héritage avec moi.» Jésus lui répondit : «Qui m’a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages?» Puis il leur dit : «Gardez-vous avec soin de toute soif de posséder, car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, même s’il est dans l’abondance.»

Luc 12 : 13-15

#6 Une forte implication de l’État

Contrairement à la doctrine libérale, le socialisme met l’accent sur l’action étatique plutôt que sur l’initiative individuelle et privée.

Tous les régimes socialistes ont vu l’apparition d’une bureaucratie surpuissante, centralisé et contrôlant de nombreuses sphères de la société comme la redistribution des richesses, la planification des moyens de production, l’éducation, la santé, l’industrie, les énergies …

De manière générale, la bureaucratie présente de nombreux inconvénients comme sa rigidité, son coût de fonctionnement, sa difficile réforme, son incapacité à s’adapter au besoin du consommateur et à répondre aux aspirations des fonctionnaires qui y travaillent.

Elle rivalise difficilement avec la flexibilité, l’innovation, l’efficacité et l’ingéniosité des entreprises privées. C’est d’ailleurs l’une des raisons du retard économique du bloc de l’Est lors la guerre froide.

Dans son livre un libéral nommé Jésus, l’économiste Charles Gave compare le département d’éducation de la ville et l’Église catholique dans la gestion des écoles de New-York. Ces 2 entités administrent un nombre d’établissements similaire, se partagent les mêmes quartiers, accueillent les enfants des mêmes milieux sociaux. Pourtant, la ville emploie 30000 personnes dans l’administration centrale de son système éducatif, tandis que l’école Catholique n’emploie que 300 personnes pour la même tâche avec des résultats scolaires biens supérieurs pour cette dernière.

L’argent taxé au secteur privé et aux particuliers, censé être redistribué aux personnes dans le besoin, est en réalité aspiré par cette bureaucratie très couteuse et bien souvent moins efficace que le privé.

Citation Evan Esar bureaucratie

Que dit la Bible sur le rôle du gouvernement ?

Le gouvernement n’est pas mauvais en soi car la Bible nous appelle à lui obéir. (Romains 13 : 1-7, 1 Pierre 2 : 13, Tite 3 : 1). Néanmoins, il reste composé d’individus pécheurs, et peut parfois devenir excessif et mauvais. Le croyant doit donc rester vigilant et ne devrait jamais faire quoi que ce soit contraire à la Parole de Dieu, même si le gouvernement lui demande.

 

Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu.

Romains 13 :1-2

En ce qui concerne son rôle, la Bible soutient que la fonction du gouvernement est de protéger et de punir (Romains 13 :3–7, Pierre 2:13–14). Rien n’indique qu’il doive intervenir dans l’économie, l’éducation, la santé, l’industrie ou encore dans l’aide aux plus démunis. Beaucoup de ces responsabilités sont d’ailleurs imputées à l’individu, à la famille ou à l’Église.

L’état-providence peut d’ailleurs vite devenir une idole. L’individu ne met plus sa confiance en Dieu mais espère dans le gouvernement et l’état pour résoudre ses problèmes et ceux de la société.

Mieux vaut chercher un refuge en l’Éternel que de mettre votre confiance dans l’homme, mieux vaut chercher un refuge en l’Éternel que de mettre votre confiance dans les grands.

Psaumes 118 : 8-9

Plus l’État est important, plus il représente un coût pour le citoyen. En Europe, où les pays ont la réputation d’être très généreux, il est malheureusement fort probable que le croyant donne davantage à l’État via les impôts et les taxes, qu’aux œuvres chrétiennes. Comment honorer l’Eternel avec ses biens dans une telle situation ?

Ainsi, pour toutes les raisons évoquées précédemment, il me semble que le croyant a tout intérêt à limiter l’implication du gouvernement dans la société.

#7 Jésus était-il capitaliste pour autant ?

Jésus répondit : «Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne sois pas livré aux Juifs; mais en réalité, mon royaume n’est pas d’ici-bas.»

Jean 18 : 36

Il est toujours anachronique de définir des personnages historiques en référence à des tendances ou des mouvements qui ne sont apparus qu’après. Il est clair que Jésus n’était pas socialiste, mais il n’était pas capitaliste non plus.

Jésus ne se préoccupait pas d’économie ou de politique, ni même de résoudre le problème de la pauvreté et de réduire les inégalités. L’objectif de Sa venue était de sauver les âmes perdues. Le capitalisme et le communisme sont tous les deux imparfaits et nous aurions tort de les associer à un Dieu parfait.

A titre personnel, je reste persuadé que le capitalisme libéral reste le meilleur système économique pour la société et le plus bénéfique pour notre prochain. Il favorise en effet la création de richesse, la multiplication des échanges, suscite l’innovation et soutient les libertés individuelles. 

La télévision et les masses répètent sans cesse que le capitalisme est injuste, responsable de l’exploitation des travailleurs, de l’épuisement des ressources naturelles ainsi que de l’explosion des inégalités. Un constat bien réducteur. C’est l’industrialisation, rendue possible par l’innovation, l’entrepreneuriat et les investissements financiers, qui a considérablement diminué la pauvreté dans le monde. En deux siècles, elle est passée de 94% à 12%. Un résultat qui n’avait jamais été atteint auparavant.

Jésus est-il socialiste

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3 commentaires

Larissa · 07/01/2021 at 12:44 pm

Article très intéressant ! Pouvez-vous rajouter les sources svp ?

Aimé Trésor Ndayongeje · 20/07/2022 at 9:04 am

Je suis du même avis. Le capitalisme libéral est vraiment le meilleur système économique

Richard · 02/08/2023 at 7:27 am

Article bien fait même si je le trouve un peu trop manichéen à mon goût.
Les dérives du capitalisme sont nombreuses et la concentration de la richesse est aussi un fléau du capitalisme.
Et finalement cette richesse est aujourd’hui la mesure dans notre société et crée des relations de pouvoir.
Alors que nous sommes sur terre en tant que frères et sœurs.
Il va falloir beaucoup évoluer…

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