4 enseignements tirés de la parabole du riche insensé !​

Publié par Valentin le

4 enseignements tirés de la parabole du riche insensé !

Parabole du riche insensé

La parabole du riche insensé est courte, simple à comprendre et sa visée pédagogique sans ambiguïté. Elle ne demande finalement que très peu d’interprétation contrairement à d’autres passages.

Elle demeure cependant extrêmement riche en leçons et applications, que ce soit sur le sens de la vie ou sur la relation du chrétien avec les richesses et les possessions.

Dans cet article, 4 enseignements tirés de cette parabole seront développés.

Table des matières

La parabole

Il (Jésus) leur dit cette parabole : « Les terres d’un homme riche avaient beaucoup rapporté.

Il raisonnait en lui-même, disant : ‘Que vais-je faire ? En effet, je n’ai pas de place pour rentrer ma récolte. Voici ce que je vais faire, se dit-il : j’abattrai mes greniers, j’en construirai de plus grands, j’y amasserai toute ma récolte et tous mes biens, et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour de nombreuses années ; repose-toi, mange, bois et réjouis-toi. Mais Dieu lui dit : ‘Homme dépourvu de bon sens ! Cette nuit même, ton âme te sera redemandée, et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ?’

Voilà quelle est la situation de celui qui amasse des trésors pour lui-même et qui n’est pas riche pour Dieu. » 

Luc 12 : 16 – 21

Le contexte

Juste avant de partager cette parabole, Jésus livre des enseignements à la foule et à ses disciples sur des principes importants du Royaume de Dieu. Il est alors interrompu par un individu qui visiblement est en conflit avec son frère au sujet d’un héritage.

Du milieu de la foule, quelqu’un dit à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager notre héritage avec moi. »  Jésus lui répondit : « Qui m’a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ?» Puis il leur dit : « Gardez-vous avec soin de toute soif de posséder, car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, même s’il est dans l’abondance. » 

Luc 12 : 13 – 15

À l’époque, il n’était pas rare d’interroger des enseignants respectés sur des litiges liés à l’interprétation des écritures hébraïques afin qu’ils rendent un jugement. C’est pour cette raison que l’homme s’adresse à Jésus en tant que « Maître » (Rabbi). On suppose que l’homme faisait référence aux lois sur l’héritage (Deut 21: 15-17, Nombres 27.1-11; 36.7-9) qui indiquaient que le fils aîné devait recevoir une double portion.

Jésus refuse toutefois de s’impliquer dans des affaires de succession et redirige la discussion vers le vrai problème de cet homme : la soif de posséder. Il est également intéressant de constater que Jésus donne la signification de la parabole avant même de l’avoir partagée.

Enseignement #1 : la gestion des biens matériels compte !

Il existe parfois chez le croyant une tendance à séparer le matériel du spirituel, comme si la gestion des richesses ici-bas n’avait aucune importance pour Dieu. Or, cette parabole indique le contraire : la relation du chrétien avec les biens et les possessions, ainsi que la manière de les utiliser comptent aux yeux du Créateur !

En effet, tout au long de la Bible, des milliers de versets traitent directement ou indirectement d’argent, de richesses et de la façon d’en disposer. Ce thème est également omniprésent chez Luc, où presque chaque chapitre de son Évangile et des Actes aborde des sujets tels que l’attrait des richesses, la préoccupation des pauvres ou l’attitude à l’égard des possessions.

Cette emphase souligne le besoin pour le disciple de repenser son point de vue sur les possessions matérielles. Même si ce n’est en rien salutaire, sa manière de les utiliser est un marqueur de sa relation avec Dieu.

De plus, la Bible indique que tout sur cette terre appartient à Dieu et que les Hommes ne sont que des administrateurs. Le chrétien a donc la charge de gérer les biens qui lui ont été confiés avec sagesse et conformément à la volonté divine.

De qui suis-je le débiteur ? Je le paierai. Sous le ciel tout m’appartient. 

Job 41 : 11

Par ailleurs, Jésus établi un lien direct entre la gestion des richesses terrestres et sa décision future de confier des richesses éternelles.

Celui qui est fidèle dans les petites choses l’est aussi dans les grandes, et celui qui est malhonnête dans les petites choses l’est aussi dans les grandes. Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les biens véritables ?

Luc 16 : 10 – 11

Enseignement #2 : l'être humain ne contrôle rien !

A. Une récolte divine

Il (Jésus) leur dit cette parabole : « Les terres d’un homme riche avaient beaucoup rapporté. 

Luc 12 : 16

La parabole souligne que c’est le champ qui a prospéré et non l’homme, ce qui fait de la prospérité presque un accident ou du moins éloigne l’homme de la raison de cette prospérité. En effet, la réussite du fermier est indissociable de la miséricorde divine. De mauvaises conditions climatiques n’aurait jamais permis ce succès.

Pourtant, le fermier n’a exprimé aucune reconnaissance envers Dieu pour cette bonne récolte. Il pensait certainement que cette richesse venait de lui.

    B. Une mort non planifiée

    Ce fermier se voyait profiter encore longtemps ici-bas. Il a cependant oublié que la vie était courte et pouvait s’arrêter à tout instant. Il s’est fait punir pour sa mauvaise gestion et n’a même pas eu le temps de profiter de ses biens. Malgré ce qu’il pensait, il n’avait aucun contrôle sur sa vie.

    Il y a dans le cœur de l’homme beaucoup de projets, mais c’est le plan de l’Éternel qui s’accomplit.

    Proverbes 19 : 21

    Cette parabole pourrait laisser penser qu’il est inutile pour le chrétien de planifier des projets futurs au regard de la fragilité de l’existence. Toutefois, plusieurs versets bibliques indiquent le contraire.

    Les projets de l’homme diligent ne mènent qu’à l’abondance, Mais celui qui agit avec précipitation n’arrive qu’à la disette.

    Proverbes 21 : 5

    Ce passage rappelle surtout que la vie comprend de nombreux aléas et nécessite de se mettre rapidement en conformité avec Dieu puisque personne ne connaît la date de sa mort.

    La parabole du riche insensé par Rembrandt, 1627

    La parabole du riche insensé par Rembrandt, 1627

    Enseignement #3 : le danger des possessions !

    A. La condamnation de la soif de posséder

    À l’époque de Luc, la cupidité (pléonexie, le désir d’en avoir plus) était un sujet courant d’enseignement moral dans le monde gréco-romain. Elle était considérée comme une marque de dépravation pour les juifs et les non-juifs.

    La soif de posséder peut se définir par le désir immodéré d’accumuler des possessions matérielles qui deviennent alors des idoles. L’homme qui interpelle Jésus au sujet de l’héritage semble en être une parfaite illustration.

    La Bible condamne fermement l’avidité ou la convoitise, que ce soit dans l’Ancien ou le Nouveau Testament. L’un des « dix commandements » y fait d’ailleurs directement référence.

    Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain. 

    Exode 20 : 17

    De nos jours, la société semble davantage tournée vers la consommation et les possessions matérielles. Cette abondance fait qu’il est plus facile de céder à l’attrait des richesses. Une tentation qui fait passer l’homme à côté du véritable sens de l’existence.

    B. La condamnation de la jouissance

    Je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour de nombreuses années ; repose-toi, mange, bois et réjouis-toi.

    Luc 12 : 19

    Dans cette parabole, ce n’est pas l’enrichissement qui est condamné, mais plutôt l’égoïsme, le repos dans les possessions, la jouissance des richesses et ses conséquences : oisiveté, tentation de la chair et détournement de Dieu.

    Le fermier aurait pu utiliser son argent, son temps et ses talents pour la Gloire de Dieu, mais il a préféré les utiliser pour lui et agir comme si Dieu n’existait pas. C’est pour cette raison que l’homme a été appelé « insensé ».

    Son style de vie égocentrique est d’ailleurs corroboré par les nombreux pronoms personnels qu’il emploie («je », « ma », « mon », «mes»).

    L’hédonisme est une philosophie omniprésente dans notre société sécularisée, où la recherche du plaisir est devenue une fin en soi.

    Cette parabole va à contre-sens de la pensée dominante : le disciple de Jésus est tenu de mettre le Royaume de Dieu avant ses aspirations personnelles. Ses ressources (temps, richesses, opportunités, talents, …) doivent être utilisées pour la Gloire de l’Éternel.

    Le chrétien peut tout à fait profiter de ses possessions, les partager avec sa famille ou ses amis ou encore en mettre de côté pour préparer le futur. Il doit cependant garder en tête que le Royaume de Dieu est sa priorité.

    Proverbes 21:17

    C. Se protéger contre les dangers des possessions

    • Le contentement

    Tout d’abord, afin de lutter contre les effets néfastes des biens matériels, la Bible propose au croyant d’adopter une attitude de contentement.

    Ce n’est pas à cause de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être satisfait de ma situation. Je sais vivre dans la pauvreté et je sais vivre dans l’abondance. Partout et en toutes circonstances j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans le besoin.

    Philippiens 4 : 11-12

    L’objectif ici n’est pas de renoncer à nos désirs ou de fermer la porte à d’éventuelles améliorations de nos conditions de vie, mais plutôt d’accepter notre situation actuelle et de garder à l’esprit que rien sur terre ne pourra nous combler, si ce n’est Dieu.

    • La frugalité

    La frugalité représente un autre moyen de se protéger contre l’attrait des richesses et ses conséquences. En effet, elle oblige le croyant à adopter une discipline financière et une certaine sobriété, à se détacher des choses matérielles et surtout à ne pas gaspiller les ressources que Dieu lui a confiées en les dépensant dans des choses inutiles.

    Néanmoins, la frugalité n’est pas un appel à la pauvreté, et ne doit pas devenir une obsession dans la vie du croyant. Elle permet principalement de reprendre le contrôle de ses finances et surtout de donner davantage.

    • La générosité

    Donner son argent à son église locale, des œuvres chrétiennes ou aux nécessiteux est un excellent moyen de lutter contre le pouvoir qu’exercent les richesses sur la vie des individus.

    La générosité permet en effet d’éprouver la joie inégalée de marcher avec le Christ et de participer à l’extension de son Royaume. Ce principe sera davantage discuté dans la prochaine partie.

    Enseignement #4 : être riche pour Dieu !

    A. Mettre ses possessions au service de Dieu

    Voilà quelle est la situation de celui qui amasse des trésors pour lui-même et qui n’est pas riche pour Dieu. »

    Luc 12 :21

    Être riche envers Dieu consiste à utiliser ses ressources pour l’avancée du Royaume, mais comprend également le soin des pauvres dans le contexte de Luc (Luc 11 :41 ; 12 : 33; 16: 9).

    La Bible enseigne que Dieu est la source de toute richesse matérielle, ce qui implique un devoir de générosité pour la personne qui en reçoit. Or cet aspect ne semble guère préoccuper ce riche fermier qui a préféré utiliser ses ressources à des fins personnelles.

    Ainsi, lorsque Dieu donne davantage, il est préférable d’élever son niveau de dons avant d’élever son niveau de vie.

    Par ailleurs, il est important de garder à l’esprit que le chrétien devra rendre des comptes pour la manière dont il aura géré les ressources que Dieu lui aura confiées ici-bas (cf. parabole des talents) et il sera appelé soit insensé, soit bon et fidèle serviteur !

    B. Amasser des trésors célestes

    A cause de sa vision court-terme et de son égoïsme, le riche insensé n’a pas trouvé judicieux d’investir pour sa vie après la mort. Il s’est privé de trésors éternels qui possèdent pourtant une bien plus grande valeur que les biens matériels ici-bas.

    Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.

    Matthieu 6 : 19-21

    Plutôt que d’accumuler et de profiter des ressources terrestres, Jésus recommande de s’amasser des « richesses » du ciel en faisant l’œuvre de Dieu sur Terre. En effet, les richesses terrestres ne dureront pas et il est impossible de les amener après sa mort.

    La Bible indique plusieurs moyens pour acquérir des récompenses/trésors célestes, mais en ce qui concerne les possessions, c’est en donnant que l’on en acquiert.

    Vendez ce que vous possédez et faites don de l’argent. Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans le ciel, où le voleur n’approche pas et où la mite ne détruit pas. En effet, là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.

    Luc 12 : 33-34

    Lorsque le chrétien fait preuve de générosité, en plus de tous les bienfaits terrestres qu’il récolte, il s’amasse de richesses qui dureront éternellement. C’est de loin le meilleur des investissements.

    Parabole du riche insensé

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    9 commentaires

    Linda Lemarbre · 31/03/2021 at 9:19 pm

    MERCI BEAUCOUP POUR CE MESSAGE TRÈS ÉDIFIANT

    s · 31/03/2021 at 9:49 pm

    Superbe article! j’ai adoré sois béni

    Marie · 01/04/2021 at 7:03 am

    Bonjour,
    J’aime beaucoup cette étude que je trouve concise et percutante ; souvent dans beaucoup d’églises il est dit de ne rien posséder car c’est diabolique, j’ai même des amies qui refusent d’acheter (alors qu’elles ont en envie) car elles me disent que Jésus revient cette année pour une, c’était l’an dernier et que tout qui a sur terre va bruler, je suis stupéfaite d’entendre ce genre de propos et de plus que cela soit enseigné, certains dirigeants enseignent leurs fidèles dans la peur et l’asservissement malheureusement et par contre eux s’enrichissent gracieusement sur leur dos, quelle tristesse !

    Gilles · 01/04/2021 at 8:17 am

    J’aime beaucoup ces leçons tirées de la parabole de Jésus sur le riche fermier !! C’est très bien expliqué et bien fluide. Merci

    Abraham ZARÉ · 03/04/2021 at 12:09 am

    Je pense que votre enseignement est édifiant, en même temps ça m’a donné de l’inspiration, ça m’a éclairé et ça augmenté ma connaissance. Merci Seigneur.
    Que le Seigneur bénisse ton ministère !

    Joana · 03/03/2022 at 9:24 pm

    Très très très édifiant. Merci

    JOVIAL · 31/07/2022 at 4:24 pm

    Merci beaucoup. Je suis béni en lisant ceci

    JOVIAL · 31/07/2022 at 4:25 pm

    Que le nom de l’éternel soit loué

    Nixon Mutombo · 25/12/2023 at 4:55 pm

    Merci beaucoup pour ce message très édifiant qui sauve des vies.

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